Les idées reçues sur les chiens

Chien

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Éduquer un chiot n’est pas toujours facile, et il faut souvent s’armer de beaucoup de patience pour arriver à ses fins. Les conseils donnés par l’éleveur ou par un ami, et notamment ceux trouvés sur internet ne sont pas forcément très adaptés. Ces idées fausses qui circulent ne sont pas sans conséquence, voire parfois catastrophiques, sur l’éducation et le développement comportemental du chiot.

Voici trois idées reçues, leur signification et quelques conseils que vous pourrez facilement mettre en place.

Il faut lui mettre le nez dedans pour qu’il comprenne

Situation

Quand un chiot urine ou fait ses besoins dans la maison, l’erreur classique est de le gronder en lui plongeant le nez dedans. Or, d’une part, renifler les urines ou les crottes d’un autre animal fait partie du comportement naturel d’un chien et ne lui inspire aucun dégout, d’autre part, un chiot ne peut pas comprendre une punition a posteriori, il n’associe pas l’action à son résultat.

Conséquences

Le chien continue à s’oublier dans la maison car il ne comprend pas la sanction…et le maître perd patience. De plus, il va associer la colère de son maître à ses déjections. Il cherchera alors à se soulager hors de sa présence et fera disparaitre ses selles (soit en les cachant soit en les ingérant).

Que conseiller ?

Le chiot n’est physiologiquement pas capable de se retenir longtemps (jusqu’à l’âge de 4 mois) : les accidents à la maison sont donc normaux, il est parfois lui-même surpris par l’urgence de ses besoins. Il faut donc prendre son mal en patience.

Il faut observer et détecter les signes qui indiquent une élimination imminente et l’emmener alors dans un endroit approprié (jardin, …)

Il est conseillé de lui apprendre la propreté dès son adoption en le sortant à plusieurs reprises dans la journée et en particulier après un repos, un repas ou un jeu.

Ne pas oublier de le récompenser (caresses, friandises…) aussi souvent que possible lorsqu’il a fini d’éliminer au bon endroit.

Ne pas rentrer le chien directement après ses déjections, il prend cela pour une sanction et de ce fait il risquerait de retarder son élimination.

Il mordille pour se faire les dents

Situation

Le comportement de mordillement apparait naturellement vers l’âge de 3 semaines. Tout d’abord, le chiot mordille ses frères et sœurs ainsi que sa mère lors de jeux, puis lorsqu’il grandit il explore son environnement en mâchouillant tout ce qu’il trouve (objets, pantalons, pieds de table, chaussures et même les mains).

Les chiots sont comparés aux bébés qui font leurs dents et c’est pour cela que beaucoup de propriétaires les laissent mordiller.

Conséquences

Pour apprendre à communiquer, un chien doit savoir se contrôler et être capable de coordonner et d’ajuster ses mouvements (en particulier la contraction de ses mâchoires). Les chiens adultes (la maman ou un autre chien) sont chargés d’apprendre aux chiots ces autocontrôles entre 4 et 12 semaines. A trois mois au plus tard, un chiot doit savoir contrôler sa morsure pour ne plus faire mal. Même si le chiot à acquis cette capacité à se contrôler avant l’âge de trois mois, il est parfois nécessaire que cet apprentissage soit poursuivi dès l’arrivée dans son nouveau foyer.

Si la morsure n’est pas contrôlée, l’animal sera incapable de jouer sans faire mal et de se contenir, et adulte il pourra développer un comportement agressif.

Que conseiller ?

Il faut d’abord comprendre que le mordillement n’est pas lié directement à la pousse des dents (celles-ci sont en place dès 1 mois et ne sont remplacées que 3 mois plus tard).

Lorsque le chien commence à s’exciter ou à mordiller trop fort, il faut immédiatement stopper le jeu en poussant un « non » énergique afin de l’interrompre, puis basculez-le sur le dos. Maintenez le en position jusqu’à ce qu’il se calme voire s’endorme, ne tenez pas compte de ses cris (il n’a pas mal !). Ne le relâchez pas tant qu’il ne s’est pas totalement relaxé.

Si le chien continue à mordiller douloureusement malgré ces conseils, n’hésitez pas à aller consulter un vétérinaire (il souffre peut être d’hypersensibilité-hyperactivité).

On ne doit pas sortir un chiot non vacciné

Situation

Les chiots sont majoritairement adoptés entre 2 et 3 mois d’âge, et reçoivent ou ont déjà reçu leurs premiers vaccins. Un chien n’est correctement protégé par sa vaccination que dans les 3 semaines à 1 mois qui suivent la seconde injection, c’est pourquoi il est parfois conseillé d’éviter de le sortir pendant 1 mois afin de ne pas l’exposer à d’éventuelles contaminations. Or entre l’âge de 2 et 3 mois, c’est une période cruciale pour le développement comportemental du chiot ainsi que pour sa socialisation.

Conséquences

Avant l’âge de 3 mois, les chiots s’imprègnent facilement de leur environnement : personnes (enfants, sexes différents, uniformes,…), autres races de chiens et autres animaux, bruits, odeurs,…Pendant cette période, le chiot s’intéresse à tout. Passée cette période, un élément nouveau peut être un facteur de stress car l’animal est moins capable de gérer des informations non assimilées.

La socialisation et la familiarisation ne se font pas correctement si le chiot reste enfermé dans la maison jusqu’à l’âge de 3 mois. Par manque de stimuli, il risque de développer des troubles du comportement dus à la peur et à ses phobies : c’est ce qu’on appelle le syndrome de privation.

Que conseiller ?

Il faut favoriser le processus de socialisation du chiot en le sortant régulièrement dès son adoption en lui faisant découvrir son environnement futur et les êtres qu’il sera amené à côtoyer. C’est pour cela qu’il faut l’amener dans la rue, dans des endroits très fréquentés comme les marchés, très bruyants comme les gares ou les aéroports, aller à la rencontre de chiens de taille, de races et de sexes différents, ainsi que d’autres animaux qu’il risque de rencontrer.

Mieux vaut adopter un chiot le plus tôt possible, dès 8 semaines, afin de l’exposer le plus rapidement possible à son futur environnement avant la fin de sa période de socialisation.

Si vous êtes inquiet pour la santé de votre chiot avant la fin de ses vaccinations, vous pouvez vous contenter de lui faire fréquenter des chiens connus et en bonne santé, mais ne pas le cloîtrer ! Le risque de maladie est faible et existe même si le chiot est gardé enfermé dans la maison (beaucoup de germes sont transportés par nos chaussures et nos vêtements). De plus, ce dernier a tellement de choses à apprendre de ses congénères, que ce serait dommage de le laisser isolé !

Ces trois exemples montrent bien la complexité de l’éducation d’un chiot. Si vous n’avez pas les bonnes méthodes, vous pouvez tout à fait passer à côté de son bon développement. Le principal c’est que toute la famille ait la même façon de l’éduquer, et surtout les mêmes « codes », pour que le chien ne soit pas perdu.

15 juillet 2015 | 0 comentario(s)
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