L’été voit le nombre « des maladies de peau » ou dermatoses augmenter considérablement chez les chiens et les chats. En effet, les agents pathogènes (responsables de la maladie) se développent plus en périodes chaudes : puces, aoûtats, acariens ou pollens.

Nous vous invitons à faire le point sur ces maladies d’été en vous expliquant leurs différents symptômes ainsi que les traitements envisageables.

La dermatite par allergie aux piqûres de puces ou D.A.P.P.

Elle est moins fréquente chez le chat que chez le chien où toutes les races peuvent être concernées.

Signes cliniques :

Les puces adultes sécrètent une salive qui, outre une action irritante discrète, possède un effet très important sur certains individus, chez lesquels elles déclenchent un phénomène d’allergie avec forte réaction de démangeaisons (prurit).

Les lésions sont d’abord situées à la zone dorso-lombaire, à la base de la queue, aux bords postérieurs des cuisses, à l’abdomen. Elles peuvent s’étendre sur tout le corps.

Des lésions secondaires graves de pyodermites (infections bactériennes de la peau) ou des dermatites à Malassezia (levures) peuvent compléter le tableau clinique. Notons que chez le chat, on observe fréquemment des lésions dans la région du cou et de la face.

Diagnostic :

Il repose sur plusieurs éléments. Les puces sont parfois difficiles à trouver (poils noirs ou très épais et toilettage excessif chez le chat). La présence d’excréments confirme leur passage et les lésions sont souvent évocatrices.
Une seule piqûre de puce suffit à déclencher une allergie et les démangeaisons peuvent alors persister plusieurs jours.

Traitement :

Il vise à éliminer les puces de façon radicale et durable. Il nécessite le traitement de l’animal, mais aussi de tous ses congénères, même ceux qui ne présentent pas de symptômes (le chat héberge fréquemment les puces du chien sans symptôme apparent).
Le traitement de l’environnement est une étape indispensable. En effet, les tapis, moquettes, parquets, fauteuils, lieux de couchage hébergent 90 % de la population des puces sous formes immatures.
Un traitement symptomatique entrepris par le vétérinaire permettra de faire cesser rapidement les démangeaisons et les infections secondaires.

La trombiculose (aoûtats)

C’est une maladie due à la larve d’un acarien, Trombicula automnalis, qui vit à la surface de la peau. Cette larve sévit de juillet à octobre.

Signes cliniques :

Elle provoque une démangeaison importante (prurit) des espaces interdigités (bouts des membres), des plis de la peau de l’abdomen, de la périphérie des mamelons, de l’aine, de la face et des oreilles.

Le diagnostic :

Le diagnostic est réalisable à l’œil nu ou à la loupe grâce à la couleur orangée que prennent les larves après un repas de sang.

Le traitement :

Le traitement consiste à combattre le prurit et à appliquer des topiques adaptés.

La dermatite atopique

Maladie allergique à expression cutanée, elle est provoquée par la pénétration d’allergènes par voies respiratoires et transcutanées. Elle est saisonnière, quand elle est due au pollen et plus pérenne s’il s’agit d’acariens, de squames, de tissus ou de moisissures.

Signes cliniques :

Certaines races sont prédisposées (boxer, labrador, setter, terrier, caniche, WHWT).
La maladie consiste en l’apparition d’un prurit (pieds, puis face, puis tout le corps) sans autre lésion au début. Une otite, des éternuements et une conjonctivite peuvent être présents. Rapidement les complications amènent croûtes, chutes de poils, épaississement de la peau, pellicules, odeur rance.

Traitement :

Des interventions de désensibilisations sont possibles, quand on a réussi à isoler le ou les allergènes responsables (intradermoréaction). Un traitement d’urgence à base de corticoïdes est souvent prescrit auquel on peut associer des shampoings qui atténueront les rougeurs et les démangeaisons de la peau. Il faudra aussi assurer une gestion stricte des autres allergènes (traitement antipuces réguliers, alimentation hypoallergénique). Il existe aussi des traitements adaptés à la prise en charge à long terme de cette affection chronique.